Lili's world (avec un peu de Didi dedans)

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mercredi, janvier 13 2010

De l'utilité d'un brevet que tout le monde connaît et que personne n'a.

Suite au billet de Manue, je ressens le besoin de raconter ce qui m'est arrivé il y a quelques mois. Tout d'abord, âmes sensibles abstenez-vous. Et je ne plaisante pas.

J'habite à un croisement, mon salon donne sur une rue, le bureau sur l'autre. Précision utile, je suis au rez de chaussée avec fenêtre à hauteur d'homme (comprendre : je vois la tête des gens qui passent devant chez moi).

Bref, un dimanche matin de Novembre, je glandouille dans le bureau tandis que Monsieur Lolo fini de déjeuner dans le salon. Et c'est là que les âmes sensibles s'éloignent.

Crissement de pneus, suivi d'un silence et d'un retentissant "Je l'ai pas vu, J'vous jure !!" suivi d'un "Madame ? Madame ? ça va ?" Du bureau je n'ai rien suivi, c'est Lolo qui est venue me dire qu'il appelait les pompiers car il venait d'y avoir un accident. Et là j'ai eu un réflexe que je n'aurais pas eu il y a moins d'un an :j'ai ouvert ma fenêtre et sans réfléchir j'ai sauté (rappel utile, sauter d'une fenêtre n'est pas conseillé quand on est enceinte de deux mois). Et toujours sans réfléchir j'ai pris la situation en main :

  • - Evaluations des risques,
  • - Se protéger
  • - Protéger les autres
  • - S'occuper de la victime
  • - Passer l'appel

Tout m'est revenu d'un bloc, les risques, les voix aériennes, comment passer un appel efficace, tout.

Risques écartés (voisins qui ont placé des petits triangles de signalisations), soins commencés. Respire, pas évanouie mais ne répond pas (il s'est avéré qu'elle était sourde au final d'après un pompier) et un pied qui pendouille loin de sa cheville (j'avais prévenue...). Contrairement aux films là, ça ne giclait pas et pourtant le pied était littéralement arraché de la jambe, une grosse fracture ouverte avec les os bien saillants et explosés. Je m'attarde mais je crois que cette image me hantera toute ma vie, il m'arrive encore d'avoir des sortes de cauchemars avec cette image.

Bref.

J'entends un gars appeler les pompiers mais il ne s'en sort pas et répète en boucle le nom de la rue, sans pouvoir quitter la dame, je ne peux pas l'aider avec son appel et là, un cri du coeur : "j'ai mon brevet, je peux vous aider ? " Une dame venait d'arriver en voiture. Je lui résume la situation, ce que j'ai fais et lui dit que je lui confie notre mamie le temps de passer l'appel. Appel passé en 30 seconde, les secours présents en autant de temps.

Là où cette scène est d'autant plus choquante est que nous n'étions que deux à connaître les fameux gestes qui sauvent. Sur la quinzaine de personnes qui se sont arrêtées seules deux savaient comment gérer ça. Il est vrai que tant qu'on n'est pas confronté à ce type de situations on n'y pense pas à ce brevet de secouriste car c'est bien de lui qu'il est question. Si je n'avais pas été formé, la dame aurait attendu 10 bonnes minutes voir un quart d'heure avant que l'automobiliste s'arrête et vienne l'aider. Imaginez-vous en mamie d'environ 75/80 ans renversée par une camionnette, la jambe explosée et un peu sonnée, imaginez que des quinze personnes autour de vous aucune ne vous n'aident réellement (sans compter les habitants des deux immeubles qui entoure ce croisement et qui vous scrutent derrière leur fenêtre bien au chaud). Il faut peu de temps pour s'étrangler quand on est sonné et que votre foulard vous comprime la gorge...

Alors sincèrement, passer le PSC1 (prévention de secours civiques de niveau 1, anciennement Brevet de secouriste), n'est pas un effort sur-humain. Il vous coûtera un week-end et peut-être des sous (pour ma part 60€). Sachez que la croix-rouge et les pompiers organisent des stages pour apprendre à protéger et faire les bons gestes aux bonnes personnes. Cela ne changera pas votre vie, peut-être ne serez-vous jamais amené à pratiquer mais en cas de problème vous saurez au moins quels sont les gestes de bases à faire et vous sauverez sans doute une vie ce jour-là. Et si ça c'est pas ce qui compte le plus...

mardi, novembre 17 2009

Pour un plus beau Noël

La frénésie de consommation hivernale a débuté.

Untel veut un camion rose à roues bleues, une autre rêve du costume de Spiderman. Le drame de Noël se jouera pour ces enfants. Les garçons auront du bleu, des voitures et des trucs qui font pleins de pétarades, les filles auront une énième robe de princesse rose à froufrou et la collection dernier cri pour leur barbie. Ces deux là seront déçus.

Une fois de plus.

Un autre encore pleurera au pied du sapin car il aura deux paquets de moins que l'année passée. Un autre encore passera les fêtes le ventre vide et la tête toute aussi vide de rêves auxquels il ne croit plus.

Parce que j'ai depuis quelques années décider que Noël c'est la fête et la solidarité et non pas une dépense excessive qui nous endette pour les dix ans avenir, je m'engage auprès de Aude Nectar et fait passer son message :

Le but est simple. Il suffit d'arrêter d'acheter des trucs inutiles à Noël et de mettre l'argent économisé dans une association, demander en lieu et place d'un cadeau ce même "sacrifice" *, ou encore de donner de son temps à une assoc'.

  • Je rappelle à ceux qui l'auraient oublié (ou qui ne me connaissaient pas encore) que c'est ce que j'ai fait l'an passé. Je n'avais envie et besoin de rien. J'ai donc demandé à Monsieur Lolo comme cadeau le parrainage d'un enfant. Il y a quelques mois j'ai appris que la petite Maria est entrée à l'école grâce à nos dons et qu'elle s'est mis en tête de retransmettre ce qu'elle apprend à sa famille (hormis sa mère, aucun n'est allé à l'école). Et ça, c'est un cadeau inestimable !

jeudi, janvier 22 2009

Ma marotte

Je suis, depuis le début du mois de Janvier, l'heureuse marraine d'un petite Maria Luisa. Cette petite fille de 6 ans et demi est paraguayenne.

Oulah ! J'en vois qui ont du mal à voir le lien entre Maria et moi. C'est tout simple : depuis des années je radote qu'un jour je parrainerai un enfant du tiers-monde pour l'aider lui et sa communauté plutôt que de claquer 25€ chez Coca/Mc Do/téléphone portable et consorts.

A la question rituelle de Noël "tu veux quoi ?" la réponse était toujours la même "J'sais pas" et puis un jour j'ai varié : "si tu veux vraiment me faire plaisir on parraine". Après un blanc dans la conversation, on a demandé une brochure, lu la brochure et envoyé notre bulletin.

Et voilà, avec cette petite somme, une petite fille va pouvoir avoir une meilleure vie et aider son village à se développer.

 

Pour les plus réfractaires qui tiennent à leurs soussous, rappelons que chaque don quelqu'il soit à une association est déductible d'impôts. En gros une fois la réduction faite, le parrainage ne coute que 96€ par an (8€ environ par mois).

 

plan-image1.jpg
Pour ceux qui veulent en savoir plus :

 

 

 

(j'aurais bien la photode Maria mais j'ai pas de scanner :p )

vendredi, août 1 2008

Du sang ! du saaaaaang ! (slurp)

Je vous le dis de suite, le sujet du jour risque de froisser des sensibilités.

 

Comme vous le savez je suis actuellement en vacances. La semaine dernière, en allant à la poste, je passe devant le camion pour le don du sang. Une fois mes timbres achetés, je vais donc faire un tour dans le camion.

Pour la petite histoire, sachez que pour cause de poids de pépin de pomme je n’avais jamais pu donner mon sang. Il faut peser au moins 50kg pour un premier don.

J’entre, je réponds au questionnaire, vois le médecin du bord et fini par entrer pour me faire picouser. Une fois installée, grand moment d’humour : l’infirmière me conseille de tourner la tête quand elle met l’aiguille. Je tourne le nez….pour me trouver face à un miroir ! Bon, ça va, j’ai fermé les yeux du coup.

Bref, je donne mon sang, manque de tourner l’œil en même temps que deux autres dames (« ‘fait trop chaud » dixit l’infirmière), mange mon petit goûter et rentre chez moi, toute fière de mon action.

Et c’est maintenant que je vais fâcher certaines personnes (je pense). J’ai, certes, attendu d’avoir 27 ans pour donner mon sang mais je n’ai pas attendu si longtemps pour faire comprendre à mon entourage que je préfère donner mes organes en cas d’accident que de vivre comme un légume. Vous en déduirez donc que je suis contre l’acharnement thérapeutique. Pourquoi forcer quelqu’un à rester en vie si c’est pour devenir une charge ? Pourquoi le maintenir en station légume tout en sachant qu’un jour (ou plutôt une nuit) on le débranchera ? Qu’à la mort de ses parents, ses frères et sœurs n’auront peut-être pas la force de venir le voir régulièrement à l’hôpital ? Pourquoi maintenir le cœur quand le cerveau est mort alors que des « vivants » attendent un organe qui les sauvera sûrement ? Attention ! je parle en cas d’accident, pas de naissance polyhandicapée (par exemple).

Monsieur Lolo rouspète quand je lui en parle, mais je préfère sincèrement qu’il connaisse mon avis sur la question et connaître son point de vue plutôt que d’aller à l’encontre de nos principes si jamais on nous posait la question.

En gros, en cette période estivale où ont lieu bon nombre d’accident en tout genre, je vous invite à mettre ce point au clair avec vos proches. Sachez également que si vous ne souhaitez pas en parler, un simple papier sur l’honneur glisser de votre porte-feuille peut suffire pour le don d’organe (ou le refus également).

 

don d'organe.gif

 

 

Sur ces bonnes paroles, voici la photo de ma Chouquette. Il/elle n’a pas encore de nom définitif…

Si un spécialiste passe par là : Mâle ou femelle ? Ca ne se voit pas bien sur la photo, mai je confirme qu’il s’agit d’un lutino, ses yeux sont bien rouge.

 

Chouquette.jpg