Et voici donc ma première participation aux Harlequinades 2009. Car oui, il y a un autre titre de prévu, plus Harlequinesque celui-là.

 

N’ayant jamais vraiment lu que Harlequin, j’ai préféré commencer par un grand nom de la littérature de grand-mère amoureuse. Après une longue recherche essentiellement axée sur le moins cher du rayon (faut pas abuser non plus), mon porte-monnaie s’est décidé pour ce titre oh combien ! palpitant et débordant de promesses d’amûûûûûr…

 

Attention les yeux : Un si grand amour de Danielle Steel !

 

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Pour le résumé « normal » de quatrième de couv’ :

 

« Ce devait être un beau voyage, à bord du plus grand paquebot du monde, le "Titanic", un immense palace flottant, pourvu de tous les fastes, qu'on disait insubmersible. Mais ce 14 avril 1912, la jeune Edwina Winfield allait voir, en une seule nuit, s'effondrer toute sa vie, tous ses rêves de bonheur. Parmi ceux qui n'ont pu embarquer à bord des canots de sauvetage, ses parents, et Charles, son fiancé. A vingt ans, la jeune fille, à qui tous les bonheurs semblaient promis, se retrouve unique soutien de ses cinq jeunes frères et soeurs...
Edwina fera front avec le courage du désespoir, sacrifiant sa propre vie pour celle des siens, oubliant qu'elle est une belle et désirable jeune femme. Qui réussira à lui faire oublier les fantômes du passé ? »

 

Pour le résumé Harlequinades 2009 :

 

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Vous l’aurez de suite compris, Edwina ne va pas avoir la vie facile…mais elle l’a bien voulu.

 

De retour d’un séjour londonien chez tonton Rupert et tatie Liz, la famille Winfield et futur époux embarquent sur le plus somptueux (et accessoirement le plus mortel) des paquebots jamais construit. Le faste et la splendeur éblouissent à chaque page, jusqu’à ce que le titanic croise un iceberg…La suite, on la connaît.

 

Edwina est envoyée sur un canot avec trois de ses frères et sœurs, Alexia manque à l’appel. La coquine de 6 ans n’a rien trouvée de mieux à faire que d’aller jouer à la poupée dans sa cabine.

Tremblés lecteurs ! Mais soyez rassurés, elle sera balancée par un marin sur un canot en train d’être largué. Ce geste de bravoure faisant du lancé de marmot un sport officiel de la marine depuis lors.

Le dernier frère manquant, Philip, âgé de 16 ans est considéré comme un homme et doit donc resté sur le navire jusque son père réussisse à soudoyer un autre marin

Bref… Arrivés à bord du Carpathia (le bateau qui permit de sauver bon nombre de vies échouées sur l’océan), la famille se retrouve, Alexia et Philip compris mais découvre que Papa, Maman et Charles (le fiancé) ont disparu à jamais.

Oui mais voilà, lorsque Maman a mis sa famille dans le canot, elle a fait juré à Edwina de prendre soin de tout ce petit monde. Et voilà notre veuve avant l’heure, contrainte de sacrifier sa vie de femme pour devenir la mère de ses frères et sœurs.

Oui mais c’est pas tout ! Une fois revenu à la maison, il faut faire tourner la boutique et voilà notre Edwina promu responsable du journal local, créé par Papounet, juqu’à ce que Philip ait fini ses études et reprenne le flambeau…

Sauf que, nous sommes en 1912 et la guerre se profile…Philip s’engage pour mourir trois pages plus loin…

 

Arrivée à ce point de l’histoire, j’ai commencé à me faire suer…Et l’auteur s’embourbe…

George abandonne ses études à Harvard pour aller faire fortune à Hollywood, Alexia subit un changement de personnalité radicale que même Freud ne saurait expliquer passant d’une fillette absente à une bombe sexuelle sur pattes (en l’air les pattes…). Edwina réalise qu’elle peut aimer un homme et continuer à jouer la parfaite maîtresse de maison auprès de lui.

 

Un avis ?

 

Franchement la première partie, jusqu’à la mort de Philip, est vraiment très intéressante, on sent une certaine recherche de l’auteur pour la reconstitution. Edwina est une femme de son époque, certes, elle a choisi de se sacrifier pour élever la marmaille, mais elle reste une femme des années 1910/1920, coincée dans un carcan masculin, sentant peser sur elle la menace d’un mariage qu’elle sent inévitable. Les gestes de son entourage n’ont cessent de lui rappeler que les enfants qu’elle doit élever doivent être les siens et non ceux de sa mère.

Et puis d’un coup, une fois Philip mort, tout part en vrille…et l’histoire devient du pur Harlequin : George épouse une dondon sans cervelle, Alexia s’envoie en l’air avec le premier quinqua venu (elle a 17 ans), Teddy file à Harvard et Fanny devient une parfaite ménagère. Edwina est libre de vivre sa vie (à plus de trente ans, il serait temps !) et décide que oui elle peut aimer…Cette fin c’est un peu le cheveu dans la soupe sauf que toute la tignasse est venue avec…

D’une femme forte, et non féministe, avant l’heure, l’héroïne revient dans le droit chemin du paternalisme et de la parfaite épouse, perdant de fait tout son éclat…Du pur femme faible et soumise à son mari…beurk !

 

Et après ?

 

Le titre suivant sera un vrai Harlequin, c’est marqué dessus. Il s’agit de L’enfant du scandale de Barbara Delinsky. Une histoire de parents blonds aux yeux bleus qui mettent au monde une petite fille à la peau noire et aux yeux sombres. Scandale et généalogie sont au programme.

 

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