...Shéhérazade interrompit son récit…

 

 

Depuis le 13 juin est disponible dans toutes les bonnes librairies le dernier volume de Djinn. Il ne s’agit pas du dernier tome de la série mais du dernier tome du cycle Africa. Après le cycle ottoman et le cycle africain, les auteurs envisagent de se lancer dans un cycle indien avec des Maharadja, de belles Shéhérazade. Après la chaleur du harem et la colère africaine, gageons qu’ils sauront relever le défi de rendre la beauté des mille et une nuits.

 

 

Car avec Djinn, c’est bien de beauté dont il est question.

 

 

Kim Nelson est une jeune femme comme bien d’autres. Son truc en plus pour en faire une héroïne hors norme est qu’elle a décidé de partir à la recherche de ses origines. Tout ce qu’elle sait de sa famille est que sa grand-mère maternelle était un Djinn. Kim part donc à la recherche de Jade.

Jade, le Djinn, la favorite du sultan à l’aune de la première guerre mondiale. Jade dont le corps appartient au sultan mais dont le cœur n’appartient à personne. Car être une Djinn, n’est pas être un être de doter de pouvoirs magiques, être un Djinn signifie avoir un « pur esprit » dans un « corps désirable [et surtout] déchiré *».

 

Dans le premier cycle, Jade va devoir séduire Lord et (surtout, la petite coquine et sainte) Lady Nelson. Du fond de son harem, elle va les entraîner dans une spirale infernale où la chaleur du désert détenteur de tout l’or de la Turquie n’est rien comparée à la chaleur des corps. Pendant ce temps, Kim passe d’épreuves et épreuves pour devenir un Djinn et comprendre son aïeule.

Dans le second cycle, Kim est devenue un Djinn mais continue sa quête identitaire. Chaque pas la rapproche de son illustre ancêtre tout en la rendant encore plus insaisissable. Jade, de son côté, passe de l’état de Djinn à l’état de déesse africaine et se retrouve à la tête de toute une armée prête à tuer l’homme blanc qui veut le réduire à l’esclavage.

 

Liant Histoire et histoire, Djinn est une bande dessinée à lire de toute urgence ! Ne vous laisser pas rebuter par le dessin de Miralles qui peut déstabiliser au début mais qui rend bien le rêve et la cruauté de l’histoire.

 

A contrario, si vous avez déjà lu Djinn et que vous en voulez encore, sachez qu’A la recherche de la licorne est ressorti l’an passé. L’histoire se passe cette fois au XVéme siècle, une équipée part à la recherche d’une licorne sacrée dont la corne aurait le pouvoir de sauver le royaume. Comme dans Djinn, les apparences sont bien souvent trompeuses…

 

 

 

*je cite la préface de Jean Dufaux.

 

 

 

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